L’infidélité et les réseaux sociaux
Les réseaux sociaux favorisent-ils l’adultère ?… Les avis sont partagés sur cette épineuse question. Facebook contribue au développement de relations avec des personnes potentiellement intéressantes. Mais est-ce que ces contacts finissent par créer une entorse à la fidélité ?…
Selon toute vraisemblance, les impacts des réseaux sociaux varient d’un pays à l’autre. Facebook serait utilisé comme preuve d’infidélité dans deux dossiers d’un divorce sur trois, rien de moins. « Les réseaux sociaux ont véritablement troublé la paix des ménages »…
Des retrouvailles?
En fait, ces réseaux permettent des retrouvailles qui ne se concrétiseraient pas autrement. Vous vous souvenez de cette petite amie, parmi tant d’autres, avec laquelle vous avez eu un petit flirt ? …Vingt ou trente cinq ans plus tard, il serait assez difficile de trouver ses coordonnées et de lui téléphoner pour organiser des « retrouvailles ».
Or, avec les réseaux sociaux, il suffit de rechercher le nom de la personne, puis de l’ajouter comme ami(e). Il ne vous reste alors qu’à discuter pour savoir si vos intentions se rejoignent.
L’infidélité émotionnelle
Séduire est un besoin pour de nombreuses personnes. Or, il est tentant d’échanger des propos plus intimes avec une personne « intéressante ». Ce phénomène pourrait même modifier la notion même de l’infidélité.
Oui, tromper a une nouvelle signification aujourd’hui « Ce n’est pas parce que vous n’avez pas de relations sexuelles avec une autre personne que vous ne trompez pas votre conjoint(e) en flirtant avec d’autres... L’infidélité émotionnelle ne faisait pas partie de la vie de nos grands-parents parce que le seul membre du sexe opposé avec qui on pouvait flirter était soit le meilleur ami de votre époux, soit le mari de votre meilleure amie. Facebook est arrivé, avec ses flirts en ligne « sans danger », avec des amis qui se préoccupent plus de votre vie que votre époux ou épouse ou des réunions avec d’anciens coups de cœur. »
Or, cette infidélité émotionnelle est facile… D’ailleurs, 30 % des participants à une étude ont révélé avoir des comportements de séduction sur Internet. Oui, les internautes jouent avec le feu. Et ils se brûlent parfois.
Une arme à double tranchant
Si les réseaux sociaux favorisent le flirt émotionnel ou les rencontres extraconjugales, ils servent aussi à dénoncer des écarts de conduite. En juin 2013, la passagère d’un train a publié, sur Facebook, la photo d’un homme qui se vantait d’avoir cocufié sa conjointe à de multiples reprises. En quelques heures, la photo a été partagée 86 000 fois ! (ce n’est pas très glorieux pour autant)…
L’épouse trompée est toutefois demeurée discrète.
Sous surveillance
Celles ou ceux qui tentent de séduire sur les réseaux sociaux seraient toutefois mieux d’être prudents. Alors qu’il est pratiquement impensable de lire le courrier adressé à son conjoint ou sa conjointe, près de 40 % des répondants à une étude ont avoué surveiller le compte Facebook de leur partenaire de vie.
Des 573 participants à l’étude, 41 % ressentent de la jalousie lorsque leur partenaire navigue sur les réseaux sociaux. Et ces derniers sont responsables de disputes chez 23 % des couples.
Facebook est une porte d’entrée, notamment au niveau professionnel, ou pour retrouver des amis, des connaissances. Ce n’est pas Facebook qui est dangereux, c’est son utilisation détournée qui risque de nuire à la vie de couple.
Si les réseaux sociaux facilitent l’adultère, la réaction de la personne trompée ne change pas. Incrédulité, colère et peine se mélangent lorsque cette dernière apprend la vérité. Et si la victime de cette duperie fréquente elle aussi les réseaux sociaux, il est préférable de retirer le nom de l’infidèle de sa liste d’amis.