Pourquoi je n’aime plus les fêtes de fin d’année….
Naturellement le côté esprit de Noël sur-joué a le don de m’agacer, ce côté bonheur à tout prix sonne faux. Il faut bien jouer la carte du commerce et contribuer à la consommation, même si mes finances ont largement dépassé le rouge, je me devais de faire le minimum. Nulle crèche, source de polémiques en ces temps d’obscurantisme… Néanmoins j’ai fait un sapin, que les petits ont décoré, pour leur plus grand plaisir…
A peine Noël terminé, qu’il faudra affronter le réveillon du 31… Les bilans de l’année, les rétrospectives, les dix meilleurs films, les dix meilleurs disques, livres, spectacles, séries, j’ai même trouvé les dix meilleurs lapsus politiques. Les zapping sont de moins en moins drôles, l’actualité ne nous en laisse plus l’occasion… Alors là-aussi la fuite s’impose. La question récurrente : vous faites quoi pour le réveillon ? est source d’inquiétude. Une invitation de dernière minute… alors que vous avez tout fait pour y échapper, trop heureuse.
Mais tout ça n’explique pas tout. Chaque année cette période me plonge dans un abîme d’angoisse et ça ne s’arrange pas, au contraire. Alors il me fallait creuser la question, comprendre la raison cachée. Je ne suis pas allergique à ce point au bonheur des autres. Et puis la réponse est venue, je ne l’ai pas trouvée seule.
Et si Noël était le moment idéal pour que ressurgissent les fantômes du passé?
Ces fantômes qui se rappellent à votre bon souvenir par leur absence. Les disparus, les décédés, les divorcés, les déménagés, les fâchés de longue date, les grandis trop vite et tous ceux qu’on ne reverra plus ou rarement. Pour moi Noël, c’est ma Toussaint… ma fête des morts, mon album souvenir, de tous ceux que je croisais le soir de réveillon au pied du sapin, bu du champagne avec et ri au moment d’ouvrir les cadeaux en pensant à ce sacré Père Noël qui nous a encore fait le coup de passer par le conduit de la cheminée trop petit. On cherchait des piles pour le jouet du petit dernier en maudissant le fabricant trop radin qui aurait pu en mettre dans la boite… Autant de souvenirs à partager ce soir un peu spécial où les cadeaux forment des montagnes de bons sentiments.
Le 31, l’occasion festive obligée
On se retrouve entre amis, on mange bien et à minuit on se précipite sur son téléphone pour envoyer des messages de bonne année à la terre entière, comme si les personnes présentes ne suffisaient pas à étancher le besoin de répandre son trop plein de voeux. On faisait comment avant les smartphones ?… Je ne me souviens plus, je crois qu’on s’embrassait sous le gui et on sortait les alcools forts.
J’aurais pu attendre encore un peu pour vous raconter tout ça, que les fêtes soient passées, je ne voulais pas gâcher ces moments privilégiés. Je profite de cette occasion pour vous souhaiter sincèrement de belles et heureuses fêtes de fin d’année, promis la prochaine fois je vous parlerai de choses plus amusantes.