Grand-père
Tu étais alité dans ma ville natale,
Et soigné par les infirmières de l’hôpital.
Rongée par le travail, je n’ai pas eu le temps
De me libérer pour faire le déplacement.
Ma famille m’a dit qu’il fallait que je vienne
Et je comptais aller te voir fin de semaine
Mais c’est en plein milieu qu’on m’a téléphoné
Pour m’apprendre que tu venais de décéder.
Je n’ai même pas pu t’offrir une dernière fois
Un peu de réconfort par le son de ma voix,
Toi qui m’avais jadis consolée si souvent
Dans le creux de tes bras quand j’étais une enfant.
Quelle importance avait ce qu’il me fallait faire
Pour m’empêcher de dire adieu à mon grand-père ?
Car j’ai fait mon devoir mais pour quel résultat ?
Le travail est resté, et toi tu n’es plus là…